L’histoire de Vincent (pas Van Gogh, un autre…)
Il y a une quinzaine d’années, je vivais dans l’Ouest de la France. J’avais monté un Cabinet conseil en Ressources Humaines et intervenais principalement sur des missions de recrutement mais également parfois sur de l’accompagnement de salariés en reclassement professionnel. A l’époque, on parlait de d’accompagnement, aujourd’hui on dit « coaching » ! Ca fait tout de suite beaucoup plus sérieux.
En parallèle de mon activité professionnelle, j’avais dans mon groupe d’amis, un certain Vincent.

Vincent était photographe, il avait réussi (avec l’aide de sa femme), à faire quelques expositions et avait même publié un livre d’Art présentant une partie de son travail.
Sauf que là, à l’époque de notre rencontre, Vincent ne bossait plus, n’avait plus vraiment de projet… Il ressassait, jour après jour, le souvenir de ses anciens « faits d’arme », fantasmait de renouer avec une nouvelle reconnaissance, avec le succès… et disons le, de retrouver l’estime dans les yeux de sa femme !
Son travail passé était intéressant, son regard, ses idées avaient été originales et attractives et finalement, il n’avait pas su, ni « surfer » sur cette période de réussite, ni se renouveler et rebondir.
Je me rappelle de mon incompréhension : j’avais face à moi, un type bourré de talent, mais qui avait totalement perdu pied ! Il ne savait plus qui il était : une part de lui se voyait comme un artiste accompli, quand une autre part, le questionnait sur son identité et sur sa légitimité.
Et au milieu de tous ses questionnements, la dure réalité du quotidien : pas de boulot, pas de nouveau projet, pas d’expo, pas de source de revenu… LA GALERE !!!
Face à cette situation (et avec les appels du pied de sa femme qui n’en pouvait plus), j’ai proposé à Vincent de l’aider à faire le point.
Finalement, je faisais ça tous les jours pour des salariés de Fleury Michon ou Toyota, je pouvais bien accorder un petit peu de mon temps à aider un pote dans le besoin.
Passage à l’acte…
Nous avons donc commencé à travailler ensemble, en reprenant les choses depuis le début : définition (ou plutôt redéfinition) de son identité en tant qu’artiste, clarification de ses envies, de ses projets, étude des moyens potentiels qu’il pouvait mettre en place pour passer à l’action !
J’ai aussi accompagné Vincent dans son organisation (qui était chaotique), j’ai du le rebooster, lui redonner l’envie de se battre, l’envie d’exister à nouveau !
C’est là que j’ai pris conscience de la limite de l’exercice : je ne pouvais pas faire les choses à la place de Vincent. De nous deux, je ne pouvais pas être celui qui était le plus motivé, le plus excité et le plus investi !
Ma vision (et mon expérience) d’entrepreneur, ma capacité à relever des challenges, à aller de l’avant et à vouloir gagner de l’argent s’est heurtée à un mur que je ne soupçonnais pas : Vincent voulait rester un artiste « maudit ».
Je me rappelle d’échanges où chaque nouvelle idée permettant de mieux monétiser son art était accueillie avec méfiance, voire par un rejet ferme et définitif !
Vincent voulait rester dans sa zone de confort (qui pourtant était devenue une zone de réel inconfort), quitte à refuser de nouvelles sources de revenu, des projets « plus » économiquement viables, des partenariats…
Il continuait à fantasmer de « vivre de son art », sans s’être jamais préoccupé de le faire connaitre, de se créer une cote et de se diversifier pour mieux vivre !

Cet article « Seuls 10 % des artistes vivent de leur art ! Fatalité ou opportunité ? » peut aussi t’intéresser, clique ici :
Cette expérience n’a pas porté les fruits escomptés, ça a été une vraie déception pour moi… et pourtant, 15 ans après, j’aime parler de cette histoire car elle illustre parfaitement ce qui se joue ici, sur ce blog et dans les formations que je propose.
Tu peux vouloir « vivre de ton art » mais ne pas être prêt à apprendre, à changer, à sortir de ta zone de confort … Auquel cas, je ne peux rien faire pour t’aider et avec toute ma meilleure volonté, mon programme de formations et coachings ne servira à rien !
Pour réussir…
… il faut se prendre en main, accepter d’être l’acteur de sa vie, accepter d’investir en soi, d’apprendre, de tester, de tâtonner pour mieux trouver ce qui marche pour toi !
Si tu sens cette envie, si tu es prêt à te remonter les manches, si tu veux réellement apprendre à « vivre de ton art », alors …
Oui, je peux t’aider !
Les inscriptions au nouveau cycle de ma formation en ligne « Vivre de son Art » ouvriront bientôt !